l'abbé Jean Duvallet en bonne place

 

L'abbé Jean Duvallet, bien connu des conflanais, est décédé le 29 octobre 2007 à la Maison de retraite Richard. Lors de sa séance du 17 décembre 2007, le Conseil municipal, considérant que l'Abbé Jean Duvallet "fut une personnalité marquante de la vie conflanaise [qui] consacra toute son existence aux plus défavorisés et défendit le monde batelier dans les plus forts moments de crise qu’il connut" et qu'à ce titre "la ville de Conflans-Sainte-Honorine lui doit hommage et reconnaissance", a décidé à l'unanimité de donner son nom à la place que tant de fois il franchit dans les dernières années de sa vie, devant la maison de retraite. C'est un geste de reconnaissance remarquable ... et pleinement justifié.

L'abbé Duvallet, qui a passé une grande partie de sa vie à Conflans, était né à Pontoise en 1921. Ordonné en 1944, il se dépensa sans compter pour venir au secours de toutes les détresses, ce qui lui valut une vie bien remplie consacrée à des apostolats variés. Il fut, entre autre, vicaire à Conflans, fondateur de la Cité de l'espérance à Eragny, pour les jeunes en difficulté, aumônier de la prison de Poissy et aumônier national de la batellerie, sur le bateau Je Sers.  Il vivait depuis 1990, comme pensionnaire mais aussi comme aumônier, à la maison de retraite Richard où il apportait le réconfort de son dévoument sacerdotal aux personnes âgées et aux malades, et où il s'est éteint le 29 octobre 2007.

C'est à lui que nous devons la statue de saint Nicolas, patron des marinier,  qui orne une des piles du pont de la route nationale 184, et la statue de sainte Honorine située à l'angle de la maison de quartier, place de l'église Saint-Maclou. Voici comment il racontait l'histoire de ces statues dans le journal La Vie batelière d'avril 2006 : "Un jour, je dis aux ouvriers qui travaillaient sur le nouveau pont : "jadis, quand on faisait un pont, les bateliers apportait un saint qui était placé sur une pile !". "Père Duvallet, amenez votre statue, on la mettra sur le pont !". Encore tout étonné, j'en parle aux bateliers qui organisent une collecte. C'est à un sculpteur qui travaillait à la cathédrale de Rouen que nous confiâmes le travail. On utilisa le reste de l'argent pour faire une statue de sainte Honorine. Elle arriva dans la capitale de la batellerie sur le "Villa des Laures" que conduisaient James et Louisiane Laure, biens connus pour leur participation aux Pardons. C'est ainsi qu'un cortège accompagna sainte Honorine pour qu'elle soit déposée sur la place de l'église."

C'est au même numéro de la Vie batelière que nous empruntons cette photo de l'abbé Duvallet dans sa chambre de la maison de retraite Richard. Derrière son visage souriant, on reconnaît des objets de dévotions qui symbolisent sa vie de prière : un crucifix, une statue de la Vierge à l'Enfant et une image de sainte Thérèse de Lisieux. D'un point de vue plus matériel, on aperçoit aussi sur la droite, ses outils bien rangés, car l'abbé Duvallet était un fin bricoleur !

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